Jour de l’An
Sur l’île de Chios, spécifiquement, île connue pour sa production de résine aromatique de l'arbre de mastic, les marins de l’île promènent dans les rues principales, des maquettes de bateaux mesurant 2 à 3 mètres ornées de lumières et de petits drapeaux, tout en chantant des « Kalanda » d’un genre particulier. Ils se dirigent enfin vers la place centrale où a lieu une procession suivie de la remise des prix aux quatre plus beaux bateaux.
Le 1er janvier, fête d’Agios Vassilis, les traditions ce jour-là sont liées à l’heureux commencement de l’année nouvelle à travers tout le pays.
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A minuit, de retour de la grande messe, le maître de maison ou bien l’aîné des enfants, avant de pénétrer le premier dans la maison, jette sur le sol à l’intérieur de la maison une grenade avec vigueur afin qu’elle éclate en 1000 morceaux et chante « Nombreuses Années ! heureux l’an nouveau ! » puis il entre du pied droit dans la maison. Si les personnes se trouvent dans la maison avant minuit, un peu avant le changement d’année, la personne désignée sort sur le seuil de la maison et attend le premier coup de minuit pour procéder au rituel de la grenade.
La tradition de la grenade est une coutume ancestrale, ce fruit est un symbole d’abondance, de fécondité et de bonne chance. Dans de nombreuses maisons, on suspendait dans chaque maison une grenade dès l’automne.
Dans l’île d’Amorgos, la personne choisie par la famille fait le chemin de l’église à la maison en tenant à la main une icône. A minuit, elle fait deux pas dans la maison en disant : « qu’entre la chance! » puis fait deux pas en arrière en disant : « dehors la guigne ! ». Elle recommence trois fois ce cérémonial. La troisième fois, en pénétrant dans la maison, elle jette la grenade sur le sol dans la maison. Puis, tous les membres de la famille trempent un doigt dans du miel puis sucent leur doigt en disant que « l’année soit aussi douce que le miel ».
L’année se termine aussi joyeusement qu’elle avait commencé. À minuit, Agios Vassilis apporte des cadeaux aux enfants, les adultes échangent leurs cadeaux et tentent leur chance aux cartes, on joue au « 31 ». On coupe la Vassilopita, sorte de quatre-quart rond aux amandes ou parfumé à l’orange où l’on cache une pièce de monnaie qui porte bonheur pour toute l’année à qui la trouve. Les parts de Vassilopita sont attribuées par ordre à Saint Basile, à la maison, à chaque membre de la famille, sans oublier la part du pauvre qui est la plus grosse. Dans les régions du littoral, la deuxième part est attribuée au bateau ou à la caïque et la troisième au pauvre.
« Nous sommes venus avec des grenades et des fleurs pour vous souhaiter Bonne Année ! »
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Les Athéniens attendaient Saint Basile la veille du jour de l’An, les portes de leurs maisons grandes ouvertes. Selon la tradition, il arrivait fatigué et affamé de son long voyage, ils dressaient sur une grande table de nombreux mets et gâteaux pour le recevoir. Toute la famille se réunissait autour de la table et attendait pour commencer à dîner. À minuit, ils éteignaient les lumières et ils chassaient sous les huées l’année passée en jetant sur la route une vieille chaussure.
Dans les Cyclades, si le vent du Nord souffle le premier de l’An ou si un pigeon survole la cour de la maison, les habitants le considèrent comme un excellent présage. Au contraire, si un corbeau vole au dessus de la maison , les habitants deviennent mélancoliques en pensant aux malheurs qui les attendent.
Dans certains villages, le matin du Jour de l’An, les villageois lors de leur toilette effleurent leur visage avec un morceau de fer pour avoir la santé toute l’année.
Une autre superstition perdure ce jour-là : les gens évitent de payer leurs dettes, de prêter de l’argent, de travailler ou de donner du feu. Cela provient d’un vieil adage : « ce que tu fais et subis ce jour-là, se reproduira toute l’année ! ».
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