Affichage des articles dont le libellé est Vassilopita. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Vassilopita. Afficher tous les articles

lundi 16 janvier 2012

Vassilopita: La Reine des Galettes

Gâteau traditionnel du nouvel an Grec la Vassilopita porte le nom de Saint Basil (Agios Vasilios en Grec)  en hommage à sa sagesse et sens de justice.








Temps de préparation: 30 min
Temps de cuisson: entre 40 et 60 min



                                                     Ingrédients



  • 400 g de farine 
  • 300g de sucre 
  • 200g de beurre 
  • 4 oeufs
  • 750ml de lait
  • 1 sachet de levure chimique
  • 1 pincée de sel
  • 1 c à café de graines d'anis (facultatif)
  • le zeste d'une orange (de préférence bio) et son jus
  • sucre glace pour le décor




                                       Préparation


  • Préchauffer le four à 180°
  • Dans un bol tamiser la farine, le sel et la levure chimique
  • Battre le beurre avec le sucre jusqu'à ce que le mélange blanchisse
  • Incorporer progressivement les oeufs, le lait et le jus d'orange
  • Ajouter la farine tamisée par petites quantités 
  • Ajouter le zeste d'orange et les graines d'anis si vous utilisez
  • Beurrer un moule rond de 30cm ou le chemiser d'une feuille de cuisson
  • Verser la pâte dans le moule et ajouter une fève ou une pièce
  • Cuire pendant 40 min
  • Au sortir du four laisser refroidir  complètement avant de saupoudrer de sucre glace
  • Déguster avec une tasse de thé

dimanche 1 janvier 2012

Le Jour de l'An en Grèce




Jour de l’An
          Le 31 décembre, les enfants reprennent leur trigone et vont de maison en maison chanter les « Kalanda » dédiés à Agios Vassilis, ils reçoivent de l’argent ou des friandises en remerciement de leur chant. Les enfants accrochent leurs chaussures et leurs chaussettes aux fenêtres ou à la cheminée pour que Saint Basile les remplisse de cadeaux.
        Sur l’île de Chios, spécifiquement, île connue pour sa production de résine aromatique de l'arbre de mastic, les marins de l’île promènent dans les rues principales, des maquettes de bateaux mesurant 2 à 3 mètres ornées de lumières et de petits drapeaux, tout en chantant des « Kalanda » d’un genre particulier. Ils se dirigent enfin vers la place centrale où a lieu une procession suivie de la remise des prix aux quatre plus beaux bateaux.        
       Le 1er janvier, fête d’Agios Vassilis, les traditions ce jour-là sont liées à l’heureux commencement de l’année nouvelle à travers tout le pays.
        A minuit, de retour de la grande messe, le maître de maison ou bien l’aîné des enfants, avant de pénétrer le premier dans la maison, jette sur le sol à l’intérieur de la maison une grenade avec vigueur afin qu’elle éclate en 1000 morceaux et chante « Nombreuses Années ! heureux l’an nouveau ! » puis il entre du pied droit dans la maison. Si les personnes se trouvent dans la maison avant minuit, un peu avant le changement d’année, la personne désignée sort sur le seuil de la maison et attend le premier coup de minuit pour procéder au rituel de la grenade.
        La tradition de la grenade est une coutume ancestrale, ce fruit est un symbole d’abondance, de fécondité et de bonne chance. Dans de nombreuses maisons, on suspendait dans chaque maison une grenade dès l’automne.
        Dans l’île d’Amorgos,  la personne choisie par la famille fait le chemin de l’église à la maison en tenant à la main une icône. A minuit, elle fait deux pas dans la maison en disant : « qu’entre la chance! » puis fait deux pas en arrière en disant : « dehors la guigne ! ». Elle recommence trois fois ce cérémonial. La troisième fois, en pénétrant dans la maison, elle jette la grenade sur le sol dans la maison. Puis, tous les membres de la famille trempent un doigt dans du miel puis sucent leur doigt en disant que « l’année soit aussi douce que le miel ».
        L’année se termine aussi joyeusement qu’elle avait commencé. À minuit, Agios Vassilis apporte des cadeaux aux enfants, les adultes échangent leurs cadeaux et tentent leur chance aux cartes, on joue au « 31 ». On coupe la Vassilopita, sorte de quatre-quart rond aux amandes ou parfumé à l’orange où l’on cache une pièce de monnaie qui porte bonheur pour toute l’année à qui la trouve. Les parts de Vassilopita sont attribuées par ordre à Saint Basile, à la maison, à chaque membre de la famille, sans oublier la part du pauvre qui est la plus grosse. Dans les régions du littoral, la deuxième part est attribuée au bateau ou à la caïque et la troisième au pauvre.
          De belles coutumes se perpétuent dans certaines régions de Grèce, en voici quelques exemples :
       

lundi 26 décembre 2011

Le Père Noël Grec

    


Le Père Noël Grec ou Agios Vassilis   



Brun, mince, plutôt maigre, le visage anguleux, sourcils épais et barbe noire, vêtu comme un pèlerin byzantin : voici l’image que la tradition populaire donne au Père Noël Grec, Saint Basile (Agios Vassilis).

En l'an 356, un des plus grands Père de l’Église, renonce à sa carrière de rhéteur et opte pour la vie monacale. Durant cette période, il rédige les deux règles monastiques dont s’inspireront les deux grands législateurs du monachisme en Occident, Cassien et Benoît. Au plus vif des querelles ariennes, il est nommé évêque de Césarée en Cappadoce (370) et contribue à l’apaisement des esprits et au retour à l’unité de la foi. Il décède le 1er janvier 379.

Nous sommes très loin du Père Noël potelé aux joues roses, à la barbe blanche, habillé de son costume rouge garni d’hermine, parcourant le monde la nuit de Noël sur son traîneau tiré par les rennes et plein de cadeaux.

« Notre » Saint Basile, bâton de pèlerin à la main, visite villes et villages, portant la bonne parole et sa bénédiction épiscopale. Pour saluer le Nouvel An qui coïncide avec la célébration de sa fête, les enfants, très tôt le matin, font le tour des maisons en chantant la nouvelle de son arrivée.
« Saint Basile arrive de Césarée
pour visiter votre maison majestueuse Dame ! »

Les tables préparées dès la veille, sont abondamment garnies de victuailles pour que Saint Basile « puisse manger ». Les gens d’Agiasso de l’île de Lesbos posent même une grosse bûche dans l’âtre en guise de marchepied pour qu’il « puisse descendre par là ». Partout en Grèce, la veille du Jour de l’An, nous prenons soin de Saint Basile en lui offrant le bien être de l’hospitalité grecque.

Mais le Saint de Césarée ne rend pas seulement visite aux humains. Les animaux, que l’on a savamment parés, font également partie de son périple, tout comme les moulins, les fontaines et les bateaux dans lesquels on dépose des friandises.

A minuit, quand la nouvelle année arrive, on partage la vassilopita, la galette de Saint Basile.

L’histoire de cette coutume remonte aux fins fonds des siècles. On dit que du temps de Saint Basile, le gouverneur de Cappadoce décida de se déplacer lui-même afin de collecter les taxes impayées, montrant ainsi son mécontentement et sa colère à ses sujets. Effrayée, la population demanda la protection de son évêque. Celui-ci conseilla que tous les habitants donnent un objet de valeur afin de l’offrir au gouverneur et ainsi apaiser sa colère. Effectivement ce geste lénifia le courroux du gouverneur qui, ému par l’éloquence de Saint Basile défendant la cause de ses ouailles, refusa les présents offerts.

Chacun fut soulagé de pouvoir conserver son bien mais nul ne pouvait rendre chaque objet à son  propriétaire.

Une fois de plus, Saint Basile trouva la solution. Il demanda à chaque famille de faire une grande galette à l’intérieur de laquelle on dissimulerait un objet précieux.

Saint Basile distribua les galettes et comme par miracle chacun put retrouver son bien.

Depuis, en souvenir de cette belle histoire nous fêtons Saint Basile en préparant une galette sucrée qui porte son nom. Une pièce d’or cachée à l’intérieur de cette galette devient présage de bonheur pour toute l’année à celui qui la trouvera.

(Sources : Mme Anastassia Lykou-Rossi, article publié dans « l’Echo de la Grèce »)