mardi 13 décembre 2011

Noël en Grèce



Les fêtes de fin d’année en Grèce

   
          La période des fêtes de fin d’année en Grèce débute la veille de Noël jusqu’à l’Épiphanie, et elle  s’étend  sur une période de 12 jours appelée Douzaine.

                 Durant cette Douzaine, de nombreuses coutumes sont célébrées à travers tout le pays, qui varient d’une région à l’autre. Ces coutumes proviennent de fêtes chrétiennes et de croyances païennes que le Christianisme a tenté en vain de balayer. Ainsi les saints ont pris la place des héros et des dieux, protégeant et aidant selon leurs particularités. La persévérance et l’attachement d’une population pour la plus grande partie agricole, à ces coutumes ancestrales, ont obligé l’Église d’accepter les coutumes et les habitudes contraires à ses dogmes.
        
        Au point que vers la fin de l’époque romaine l’Église a remplacé toutes les fêtes païennes chères à la population comme les saturnales, les calendes et autres, en les transformant en fêtes chrétiennes. Dans les temps anciens, la période de Noël n’était pas la période de fête et d’allégresse qu’elle est aujourd’hui, elle représentait plutôt la victoire de la lumière sur les ténèbres. Pour ajouter foi à ces croyances, il faut avoir en mémoire que le 25 décembre est célébré quelques jours après le solstice d’hiver du 22 décembre, époque où la nuit est plus longue que le jour. Ainsi la fête de la naissance du dieu Mithra (dies natalis solis invicti), l’invincible soleil, le 25 décembre, est devenu au milieu du IVe siècle (354 ap. J.C.), le jour anniversaire du Christ, la nouvelle lumière du monde.

        Traditionnellement, chaque maison s’ornait d’une maquette de bateau, en bois, plus ou moins grande, décorée d’une guirlande lumineuse ou de petites bougies. A l’époque de l’antiquité classique à Athènes mais aussi dans les îles Ioniennes, un bateau sur une plate-forme faisait le tour de la ville pendant la fête des fleurs pour montrer à tout le monde la fin de l’hiver. Pendant les premières années chrétiennes, des groupes de jeunes gens allaient de maison en maison, en tenant un petit bateau entre leurs mains et en chantant les « Kalanta » pour annoncer l’arrivée de Saint-Basile (Père Noël).






        Le sapin de Noël remplace aujourd’hui la traditionnelle maquette de bateau, mais , cette tradition a perduré dans certaines îles. On assiste  à un retour progressif de la maquette dans les vitrines et les foyers grecs. 

Le sapin de Noël n’est pas une tradition grecque, dans certaines provinces comme en Asie Mineure, les grecs, le soir de Noël, posaient sur la table un pain en forme de croix autour duquel ils disposaient des fruits secs et dans lequel ils plantaient une branche d’olivier qu’ils décoraient avec des pommes, des oranges et des figues. Toute la famille se réunissait autour du pain, le saisissait et le levait trois fois de suite en récitant « Le Christ est venu au monde, et cette table est celle de la Sainte Vierge ». Ainsi décoré, le pain  était conservé devant l’iconostase jusqu’à l’Épiphanie avant d’être mangé.
  
En fait, le sapin de Noël est une tradition bavaroise, il a fait son apparition en Grèce en 1839 avec l’installation à Athènes de la cour bavaroise qui accompagnait le roi Othon 1er, monté sur le trône de Grèce libérée du joug ottoman. 
Très vite, le sapin décoré de cadeaux et de bougies a envahi tous les salons de l’aristocratie, il faudra attendre le grand essor économique de l’après Seconde Guerre Mondiale pour qu’il soit adopté par l’ensemble des foyers grecs.
  
Les fêtes de fin d’année en Grèce sont marquées par trois grandes fêtes : Noël, le Jour de l’An et l’Épiphanie et deux personnages : Agios Vassilis (Père Noël)  et les Kalikantzari.

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